Les racines d'acier [Lewo - lundi 23 janvier 2006] _________________________________________________________________________________ Voilà bien longtemps que je n'ai pas posté un texte perso sur le WeBlog. Je profite de mon état d'esprit qui à cette seconde est encore en accord avec mes doigts pour poster ce billet... Il y'a bien longtemps que je n'appelle plus ça la vie, c'est juste un attrape rêves. Les fils entre les doigts glisse. Rien ne se dirige vraiment en son sens. Même ces fichus horizons se barrent bras dessus bras dessous avec l'avenir. Les anges s'étranglent dans leurs poésies aux astres morts. Et comment veux tu que le chant s'élève ? Comment veux tu qu'on s'aime simplement ? Des perles fondues de larmes tombent sur les mots. Et tout s'écroule un peu plus avec chaque lendemain qui fait le rendez-vous du jour. Et ça défile sans fin sous la voûte. Les étoiles du plafonds de ta rue s'engeulent avec quelques lampadaires fébriles aux quatre vents. Du haut de ma tour, mon estrade de silence où se déroule la scène sans gestes. Je vois. Antigone, ma soeur de solitude, mon Antigone, tu n'avais que trop raison dans tes chimères d'adolescentes. Le crime, sur sa lame maintenant pourpre d'infini châtiments, hurle aux tambours un dernier requiem. Un requiem sans messe et sans tombeaux pour le sang sacré de nos uniques roses. Antigone mon amour. Ma rose d'éveil, n'offre jamais tes yeux aux âmes humaines qui pourraient les flétrir. Toi l'unique amante qui a compris le souffle du monde en un frisson de fin.