Satan, le feu au cul [Boubou - mardi 5 février 2008] _________________________________________________________________________________ Je souhaite ce soir, saluer mon immoralité sans limite, ma sombre perfidie, ma malicieuse sournoiserie, ma sévère plongée dans l’obscur et enfin mon impiété essoufflant. J’aime me sentir mauvais et faire chavirer les âmes débiles, sublimer les miasmes solitaires, désaccorder les miaulements en chaleur et dérober la lune de sa pureté effrayante. Soyez sans remord, déchirez l’impénétrable, pénétrez l’indéchirable. Vivez d’impolitesses et faites grandir en vous, le plus coquin des esprits. Je m’incarne au possible en Priape, il me va à souhait et j’aurais aimé être puni de la sorte et ainsi vivre en cabrioles impétueuses. D’ailleurs je porte subtilement son costume ces derniers temps, au garde à vous perpétuel et sensible comme une pucelle, c’est drôle. Hymen, elle, me terrifie autant qu’elle me fascine tout à fait, et sa robe inviolable et son ingénuité me tourmentent. Je n’ai plus l’âge de la collation, fini les dérapages des talons au fin fond de la cour, la marelle à deux temps et les billes qui trouent les poches. Je veux des jupes flottantes, de la malice, des boudoirs alléchants, de l’hystérie, des succubes faits de chair et d’os, du sommeil perturbé. Secouer mon épicentre, me consumer de tremblements déroutants, m’assommer de chaos, de catastrophes, de torrents visqueux, suer de bon goût à en glisser et sombrer, œil qui tourne, vers ce sublime évanouissement. Oui, j’aime adorer, succomber, vivre de sens affûtés, mettre à bout mes tripes et je me sens beau en cadavre asséché, j’ai cela au fond de moi qui m’écorche à la volupté et j’en suis dingue, soumis, et bander me passionne. Que vous m’accabliez de reproches épineux m’excite et me châtrer ne mettrait point en déclin ma houle dévastatrice, méprisez ma vertu scabreuse, peu importe, vous finirez décapsulées. Et non, on n’est pas triste et putain, tu es belle.